Synthèse de la nidification des espèces patrimoniales de Sologne en 2020

Publié le 09/12/2020 Vu 2042 fois


Grèbe à cou noir : Année plutôt mauvaise à moyenne avec 66 à 67 couples sur 9 sites (contre 38 couples sur 8 sites en 2019). C’est la deuxième année consécutive où aucun couple ne se reproduit à l’étang de l’Arche, alors que c’est le site majeur pour cette espèce. Nous avons donc observé : 10 couples à Lassay-sur-Croisne, 5 couples à Neung-sur-Beuvron, 7 couples à Vernou-en-Sologne, 32 couples à Nouan-le-Fuzelier, 2 à Saint-Romain-sur-Cher, 6 à 7 à Romorantin-Lanthenay, 1 à Marcilly-en-Gault, 2 à Jouy-le-Potier, 1 à Soings-en-Sologne.

Grand Cormoran : Effectifs classiques avec 192 couples sur 4 sites (contre 78 couples sur 2 sites en 2019) : 80 à Marcilly-en-Gault, 64 à Vernou-en-Sologne, 34 à Saint-Viâtre et 14 couples à Brinon-sur-Sauldre.

Spatule blanche : Pas de preuve de nidification.

Butor étoilé : Un chanteur entendu juste avant le confinement à Saint-Viâtre.

Blongios nain : 1 à 2 couples étaient présents à Cerdon. Plusieurs autres observations sans nidification certaine sont à noter : 1 individu à Chémery et surtout 3 individus ensemble à Saint-Romain-sur-Cher (2 couples à Cerdon en 2019).

Grande Aigrette : Aucune preuve de reproduction.

Héron pourpré : Enfin une année avec de bons effectifs : 21 à 25 couples sur 13 sites (contre 3 à 7 couples en 2019, qui était une année catastrophique) : 9 à Saint-Viâtre (2 sites), 3 et 1 possible à Neung-sur-Beuvron (2 sites), 2 à 3 à Cerdon, 2 à Chémery (2 sites), 1 à 2 à Lassay-sur-Croisne, 1 à Fontaines-en-Sologne, 1 à Vernou-en-Sologne, 1 à Nouan-le-Fuzelier, 1 probable à Pruniers-en-Sologne et 1 à Veilleins.

Bihoreau gris : Année avec des effectifs habituels : 90 à 92 couples sur 12 sites (contre 16 à 17 couples sur 4 sites en 2019) : 18 à 19 à Saint-Viâtre (3 sites), 9 à Lassay-sur-Croisne (3 sites), 2 à Loreux, 2 à Contres, 1 à 2 à Neung-sur-Beuvron, 2 à Nouan-le-Fuzelier, 50 à Veilleins et 6 à Fontaines-en-Sologne. La grosse colonie de Saint-Viâtre n’a pas été dénombrée.

Aigrette garzette : Meilleure année jamais enregistrée pour l’espèce avec 64 à 67 couples sur 13 sites (contre 14 à 15 couples sur 5 sites en 2019) : 2 à Marcilly-en-Gault, 10 à Lassay-sur-Croisne (2 sites), 30 à 33 à Saint-Viâtre (3 sites), 3 à Contres, 4 à Vouzon, 2 à Brinon-sur-Sauldre, 1 à Neung-sur-Beuvron, 2 à Nouan-le-Fuzelier, 8 à Veilleins et 2 à Fontaines-en-Sologne.

Héron gardeboeuf : Année exceptionnelle pour l’espèce : 158 couples sur 7 sites alors que le maximum noté jusqu’à présent était de 20 à 21 couples en 2016 (2 couples sur un site en 2019) : 2 couples à Marcilly-en-Gault, 4 couples à Saint-Viâtre (2 sites), 128 ( !) à Veilleins, 14 à Contres, 9 à Vernou-en-Sologne, 1 à Vouzon. Il est probable que de nombreux individus aient quitté leurs sites asséchés en Espagne pour trouver de meilleures possibilités de nidification dans notre région.

Sarcelle d’été : Année assez moyenne avec 2 couples installés sur 2 sites mais sans preuve de reproduction (contre 6 couples en 2019) : 1 couple à Marcilly-en-Gault et 1 à Neung-sur-Beuvron.

Nette rousse : Aucune donnée de reproduction.

Aigle botté : Année classique avec 8 aires connues et suivies (contre 8 en 2019) : 4 couples à Chambord produisent 5 jeunes, 2 couples en forêt de Boulogne produisent 1 jeune (1 couple en échec), 1 couple dans les Bois de Saint-Lomer produit 2 jeunes et 1 couple dans le Controis produit 2 jeunes. L’espèce est en progression lente depuis quelques années.

Busard des roseaux : Aucune donnée de reproduction, comme tous les ans depuis 2013. En limite de Sologne, le couple de Pontlevoy est présent mais ne semble pas avoir réussi sa nidification.

Milan noir : 4 à 5 couples élèvent au moins 5 jeunes (contre 5 couples en 2019) : 1 à Marcilly-en-Gault. L’espèce est en progression lente depuis plusieurs années.

Balbuzard pêcheur : 6 couples nicheurs à Chambord (11 jeunes) et 14 couples en Sologne (bilan D. Hacquemand). L’espèce continue sa progression.

Elanion blanc : Pour la première fois en Sologne (et dans le département), un couple à Thenay élève tardivement 3 jeunes. Cette nidification était attendue tant l’espèce est en progression rapide en France.

Echasse blanche : 1 mâle et 2 femelles ont construit 2 nids à Billy. Les deux femelles ont pondu et n’ont produit qu’un seul jeune à l’envol. Les dernières nidifications remontent à 2005 et 2015. Il est possible que cette nidification soit aussi à mettre en relation avec une remontée d’oiseaux espagnols.

Mouette rieuse : Espèce mal recensée cette année à cause du confinement printanier. 390 couples ont été recensés, mais plusieurs colonies importantes n’ont pas été dénombrées précisément (1170 couples sur 9 sites en 2019) : 49 à Neung-sur-Beuvron, 24 à Saint-Viâtre, 124 à Vernou-en-Sologne, 150 à Sully-sur-Loire, 33 à Lassay-sur-Croisne, 2 à 3 à Cour-Cheverny, 8 à Romorantin-Lanthenay. Les colonies non recensées ont été notées à Chémery, Millançay et Saint-Viâtre.

Mouette mélanocéphale : 7 à 10 couples à Sully-sur-Loire.

Guifette moustac : Bonne année avec 228 à 328 couples sur 6 sites (contre 205 couples sur 7 sites en 2019) : 20 à Soings-en-Sologne, 36 à 40 à Chémery, 32 à 98 à Neung-sur-Beuvron (la pousse de la végétation nous a posé des difficultés pour suivre cette colonie précisément, d’où cette fourchette assez large), 85 à Nouan-le-Fuzelier, 35 à 65 à Millançay, 20 à Romorantin-Lanthenay. La colonie de 43 couples à Vernou-en-Sologne a été abandonnée (nidification sur jussie).

Guifette noire : Aucun indice de reproduction.

Sterne pierregarin : Aucun nicheur.

Guêpier d’Europe : Année avec des effectifs classiques avec 16 à 20 couples (contre 7 couples en 2019) : au moins 3 à Soings-en-Sologne, 12 à 14 à Sassay (2 sites), 1 à 3 à Contres (3 sites).

Cisticole des joncs : L’espèce continue sa progression : 10 à 11 chanteurs ont été contactés (contre 4  en 2019) : 1 à Marcilly-en-Gault, 1 à Vernou-en-Sologne, 3 à 4 à Saint-Viâtre, 1 à Millançay, 1 à Veilleins, 1 à Chambord, 1 à la Ferté-Saint-Aubin et 1 à Romorantin-Lanthenay.

Bouscarle de Cetti : L’espèce continue probablement sa progression même si le nombre de chanteurs est en baisse avec 17 (contre 25 chanteurs en 2019). Il est bien possible que l’absence d’observateurs pendant les mois de confinement soit responsable de cette baisse apparente.

Rousserolle turdoïde : Belle année pour l’espèce avec 1 couple qui produit 3 jeunes à Cerdon sur le site habituel depuis 2016, et surtout une nouvelle installation avec 2 chanteurs à Chémery.

 

Merci à tous les observateurs pour la transmission de leurs données : Christian Gambier, Didier Hacquemand, Mathieu Mabilleau, OFB, Alain Pollet, Alexandre Roubalay, Maurice et Eva Sempé.        

Frédéric Pelsy

                                                           

Auteur : Charlotte LAFFOLAY